C’est à l’occasion d’une randonnée en quads entre amis en Vendée, (une excursion qu’avaient organisés les amis qui vivaient là) que j’ai découvert une des nombreuses curiosités que compte la France : le passage du Gois. Qu’est-ce que ce mystérieux passage ? C’est tout simple. Pour partir à la découverte de l’île de Noirmoutier, deux solutions sont possibles. Franchir le pont, disponible à toute heure du jour et de la nuit… ou bien emprunter le passage du Gois. Ce chemin qui sort de l’eau à marée basse est un parcours magique, mais il vaut mieux être prudent et vigilant aux horaires de marée ! Deux origines pour ce curieux nom de Gois. Soit il vient de « gué », désignant un passage franchissable en eau basse ; soit il vient du verbe « goiser », qui signifie en patois noir-moutrin se mouiller les pieds, patauger. Cette véritable route de près de 4,5 kilomètres de long est immergée à marée montante et la hauteur des eaux qui la recouvrent peut varier de 1,30 à 3,50 mètres, suivant la force des marées. En se retirant, l’océan laisse derrière lui une vue étonnante. Il y a d’abord cette route dont le tracé est incurvé, formant deux virages, puis il y a ces étranges refuges. Ce sont soit des « mâts de perroquets », simples poutres verticales scellées dans des blocs de maçonnerie, de grosses poutres en quelque sorte, également scellées, surmontées d’une véritable plateforme où peuvent se réfugier les éventuels naufragés qui se seraient laissés surprendre par la montée des eaux. Et puis, tout autour, s’étendent des hectares de sable où se précipitent les pêcheurs, alors transformés pour l’occasion en ramasseurs-cueilleurs. On trouve des traces historiques de ce Gois, de ce passage aménagé traversant la baie de Bourgneuf, sur des cartes militaires datant de 1709. Mais c’est véritablement au XXe siècle que cette route a été complètement empierrée et pavée tandis que deux rampes étaient fabriquées. L’une pour quitter le continent, à La Crosnières, sur le territoire de la commune de Beauvoir-sur-Mer, et l’autre pour monter sur l’île de Noirmoutier, à La Bassotière. C’est au mois de juillet 1973 que le Tour de France cycliste a emprunté ce passage pour la première fois ! Et c’est au mois de novembre 2014 que je l’ai emprunté en quad, et effectué la dernière partie de la traversée dans des gerbes d’eau, tandis que tout autour de nous la marée montait ! Une escapade exaltante ! C’était seulement la seconde fois que je montais sur un quad, mais j’apprécie décidément bien ces petits engins capables d’affronter n’importe quel terrain. Je me tâte même à en refaire près de chez moi : j’ai vu qu’il était possible d’en louer. Pour ceux que cela intéresse, je vous laisse le lien vers le site qui propose la randonnée en quad.