avril 2015

Archive mensuelle

Metropolitan Museum of Art

Créé par le 08 avr 2015 | Dans : voyage

Lors d’un voyage incentive aux Etats-Unis la semaine dernière, je suis passé par New York. N’étant de passage que pour la journée, je n’avais pas beaucoup de temps devant moi. J’ai finalement choisi, parmi toutes les merveilles que compte la ville, d’aller au Metropolitan Museum. Pas pour sa collection, cependant, mais pour son architecture. Car ce site incontournable vaut tout autant pour sa forme que pour son contenu. Pour la petite histoire, c’est en 1866 que John Jay, diplomate, avocat, et petit-fils du premier président de la Cour suprême des États-Unis, déclara à un groupe d’hommes d’affaires américains en visite à Paris que le temps était venu « pour le peuple américain de poser les fondations d’une institution culturelle nationale ». Ses mots trouvèrent un tel écho que, dès leur retour, les voyageurs placèrent William Cullen Bryant, journaliste et poète, à la tête d’un comité chargé de fonder le futur Metropolitan Museum of Art. Le musée installé dans un bâtiment provisoire fut inauguré en 1870. L’année suivante, après l’acquisition de 174 peintures européennes, Bryant demanda aux architectes Calvert Vaux et Jacob Wrey Mould de concevoir un premier édifice. Une petite construction en brique rouge de style néogothique, pourvue d’un toit de verre et d’acier, fut érigée dans Central Park, à l’angle de la 82e Rue et de la 5e Avenue. Elle occupait le site prévu pour un musée par Vaux et son partenaire Frederick Law Olmsted lors de leur conception du parc. Mais là l’histoire devient intéressante, c’est que le bâtiment Vaux-Mould fut littéralement avalé par les extensions nouvelles au fur et à mesure de l’élargissement du « Met » (c’est ainsi que les américains surnomment le musée) : la façade néoclassique sur la 5e Avenue et le grand hall furent conçus par Richard Morris Hunt et exécutés par son fils entre 1902 et 1926 ; en 1911 et 1913, l’agence McKim Mead White ajouta des ailes Nord et Sud ; entre 1971 et 1991 un vaste programme d’aménagement conduit par les architectes Kevin Roche et John Dinkeloo fut exécuté, qui incluait la Collection Lehman, au rez-de-chaussée, l’Aile Sadder qui abrite le temple de Dendur, et l’Aile Michael Rockefeller où sont regroupés les Arts africains, océaniens et amérindiens. Agrandie en 1980, l’aile américaine offre un vaste espace à la plus grande collection d’art américain du pays. L’Aile Lila Atcheson Wallace, dédiée à l’art moderne, fut quant à elle ajoutée en 1987. Le musée connaît des rénovations et des transformations régulières, et on est littéralement fasciné en l’arpentant par son incroyable développement. Et on ne peut s’empêcher de penser à quoi il ressemblera dans cents ou deux cents ans, s’il continue à grandir encore : il aura alors certainement dévoré la ville toute entière ou au moins Central Park. Ma visite fut brève, mais c’est au final la visite que j’ai préférée lors de cet incentive. Pour ceux qui voudraient faire de même, je vous laisse le lien vers ceux qui ont organisé notre voyage incentive aux USA. Suivez le lien pour leur contact.

Et si on revenait sur Nemtsov ?

Créé par le 08 avr 2015 | Dans : politique

L’assassinat de Boris Nemtsov, le 27 février, à Moscou, a déclenché une nouvelle frénésie accusatrice en Occident, comme si la responsabilité de Vladimir Poutine ne faisait d’emblée aucun doute. Certains commentateurs ont même assuré que, si Poutine n’en était pas le commanditaire direct, il en était le responsable, par « l’hystérie patriotique entretenue par le pouvoir », par ses idées. Bien sûr… La méthode rappelle étrangement les sinistres “procès de Moscou” de la période communiste. Dans le contexte actuel, cet assassinat est contraire aux intérêts du Kremlin, voire totalement idiot. Poutine avait en effet choisi de se rapprocher de l’Europe, pour ne pas aggraver les sanctions occidentales. Le cessez-le-feu dans l’est de l’Ukraine commençait à s’imposer, imparfait mais réel. L’assassinat de Nemtsov ne peut qu’affaiblir cette stratégie. La cible en valait-elle la peine ? Pas vraiment. Nemtsov n’avait pas une stature qui justifiait son élimination. Le pouvoir l’avait déjà marginalisé, comme tant d’autres opposants. Courageux mais isolé dans une opposition minoritaire et très divisée, ce tribun séduisant attirait plus les médias occidentaux que ses compatriotes. Pour beaucoup de Russes, ses fonctions officielles dans les années 1990 le reliaient aussi aux pires années de la Russie postsoviétique : l’effondrement général du pays. C’est précisément pour restaurer sa puissance que les Russes n’ont cessé d’élire Poutine depuis 2000. Ils lui savent gré d’avoir sorti la Russie de ce marasme. Ils supportent ses mé thodes autoritaires parce qu’ils savent à quoi ils ont échappé. Ils se reconnaissent dans son patriotisme rugueux et approuvent la récupération de la Crimée (condamnée par Nemtsov, applaudie par une partie de l’opposition). Aidée évidemment par la propagande officielle, sa cote de popularité s’est stabilisée au-dessus de 80 % d’opinions favorables. Nemtsov et ses amis condamnaient le “régime Poutine” sans avoir rallié la majorité du peuple. La “grande manifestation” du 1er mars a donné la mesure de leur audience. Ramenés à l’échelle de Paris (2,2 millions d’habitants), les 50 000 à 70 000 manifestants de Moscou (12,2 millions d’habitants) auraient représenté de 9 000 à 12 000 personnes. Le raz-de-marée anti-Poutine annoncé n’a pas eu lieu. Rares sont les correspondants qui l’ont honnêtement reconnu.

Français de souche ?

Créé par le 08 avr 2015 | Dans : politique

Appeler un chat un chat reviendrait ainsi à “mal nommer les choses”. C’est pourtant reconnaître son lent travail d’assimilation à la France. En désignant des Français dont les parents et peut-être même les grands-parents sont eux aussi français comme des “Français de souche”, François Hollande aurait commis une faute grave. L’accusation ne vient pas de l’opposition mais bien de son propre camp et même de l’un de ses anciens ministres. Mlle Aurélie Filippetti n’a pas aimé l’expression, a souhaité le faire savoir et invoqué pour cela les mânes d’Albert Camus. Cette réaction surprend de la part d’une femme de lettres qui n’a jamais hésité à appeler un chat un chat dans ses livres. Expression qu’il conviendrait d’ailleurs de mettre au féminin à la lecture de son oeuvre car l’ancien ministre de la Culture a, semble-t-il, la plume caressante quand il s’agit de décrire les frissons de l’adultère, mais l’oreille chatouilleuse lorsqu’il est question de faire la distinction entre les Français de toujours, ceux que les petits “beurs” appellent, non sans humour, les “Gaulois”, et les Français “issus de l’immigration”. Cette distinction, qui se contente pourtant de dire une réalité démographique et historique, friserait même l’apartheid… Ce qui inquiète dans cette guerre qui est faite en permanence aux mots dans notre pays, c’est le refus de dire la réalité au prétexte qu’elle serait contraire à l’idée que l’on s’en fait, autrement dit à l’idéologie que l’on souhaiterait imposer. Personne ne conteste sérieusement qu’un Français qui vient d’obtenir la nationalité a exactement les mêmes droits qu’un Français dont les ancêtres sont tombés à Gergovie. Sa voix pèse du même poids dans l’urne et il peut à ce titre, qui est par ailleurs le plus précieux, participer directement à la vie de la nation. En revanche, pourquoi vouloir nier que coexistent depuis toujours dans notre pays des “Français de souche” et des Français fraîchement naturalisés, lesquels sont d’ailleurs appelés à devenir à leur tour, et en quelques générations, des “Français de souche” ? Pour les uns la France est une vieille histoire de famille et leurs aïeux ont, dans leur immense majorité, labouré inlassablement cette terre sur laquelle ils sont nés. Pour les autres la France est une histoire personnelle et récente. Rien ne les oppose mais rien ne devrait interdire de les désigner pour ce qu’ils sont. C’est au contraire en niant l’identité des uns et des autres et donc la réalité historique au profit d’une pure construction idéologique que, non content de préparer les conflits de demain, on refuse de reconnaître à la France son lent travail d’assimilation.

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