septembre 2015

Archive mensuelle

Rentrée politique en Corse

Créé par le 09 sept 2015 | Dans : politique

Mardi dernier, j’ai été envoyé à un congrès à Ajaccio où j’ai eu l’occasion de parler de l’actualité avec plusieurs participants, et surtout du flux de migrants vers l’Europe (qui, semble-t-il, hante toutes les conservations). J’ai été surpris de voir lors de l’échange que beaucoup amalgamaient patriotisme et nationalisme. Une confusion qui n’a d’ailleurs pas manqué de causer d’importants malentendus, et cela se comprend aisément. Car si les deux concepts peuvent éventuellement être accolés, ils ne se confondent pas. Le patriotisme définit la dévotion de son pays, un attachement qui implique que l’on est décidé à l’avantager. Il est régulièrement confondu avec le nationalisme, mais c’est en réalité une idée beaucoup plus vieille, qui jouit d’un attirail théorique moins imposant. Le nationalisme présume que les nations existent comme entités reconnues; le patriotisme, en revanche, peut simplement signifier l’attachement à une région, une bourgade ou à une manière de vivre et n’a pas besoin d’impliquer l’idée précise de « pays ». Le patriotisme est plus un sentiment qu’une opinion politique, en fait. On pourrait bien entendu croire qu’il prospère dans lignée directe du conservatisme, mais il faut se souvenir que les régimes communistes ont fait appel au loyalisme patriotique. Ainsi, par exemple, l’Union Soviétique l’a mis à l’honneur au cours de la Grande Guerre, dite Patriotique (la 2eme Guerre mondiale). Si j’ai un seul regret pour ce congrès à Ajaccio, c’est de n’avoir pas eu le temps de profiter de la destination. Voilà bien un truc qui me crispe : me déplacer pour un séminaire et manquer de temps libre pour explorer le coin ! J’espérais naturellement voir un peu plus la destination (d’autant plus que je n’y étais jamais allé). Cependant, nous avons passé la plupart de notre temps dans des salles de congrès. Et pour bien enfoncer le clou, dans des salles montrant une superbe vue par la fenêtre ! Je crois que mon employeur est parvenu à renouveler le supplice de Sisyphe. Heureusement que l’organisation était magistrale, car côté emploi du temps, nous avons été nombreux à grincer des dents ! Tentez l’aventure de ce type de séminaire en Corse si cela vous dit, suivez le lien pour le site de l’organisateur.

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Et nos valeurs ?

Créé par le 09 sept 2015 | Dans : société

Symbole de résistance d’une France qui est et demeurera avant tout une idée, qui continuera à vivre tant que des Français, humbles ou illustres, la feront vivre, l’anniversaire de l’appel du 18 juin est un formidable enseignement pour toutes celles et tous qui se battent pour une certaine idée de la politique. Pour nous qui demeurons convaincus que le gaullisme, cet idéal de la « France éternelle », a préexisté au Général et lui a survécu, l’Appel du 18 juin reste par excellence un geste fondateur d’une actualité intacte car il rappelle la nécessaire exigence de résistance, de vérité et d’intégrité, dont devraient répondre nos dirigeants devant les Français. Les nombreuses affaires politico-financières, mettant en cause pèle-mêle anciens candidats à l’élection présidentielle, ministres en exercice, chefs de partis, trublions du business, caciques et entourages, jettent injustement le discrédit sur les élus honnêtes, de loin les plus nombreux, et font monter inexorablement la colère et l’abstention dans notre pays. Face à la défiance toujours plus grande, qui s’est aggravée depuis l’élection de François Hollande, entre une classe politique accusée par les Français de se servir avant de servir et le peuple, nous, gaullistes, souhaitons un renouvellement de celle-ci. Nos concitoyens, en particulier les jeunes qui pour beaucoup voient leur avenir hors de France, vivent après chaque élection les mêmes désillusions de politiciens qui se gargarisent avant le vote de toujours plus de promesses pour, une fois parvenus au pouvoir, les trahir sans aucun scrupule. L’appel du 18 juin est un symbole de liberté, c’est-à-dire de résistance à la pseudo-fatalité. Notre pays n’est plus libre de ses choix fondamentaux. Sans légitimité, sans pouvoir de faire ou de défaire, sans capacité ni surtout volonté dans ses sphères dirigeantes de dire non à des technocrates non élus, la France sombre. Notre pays doit savoir dire non, car « à force de dire oui à tout, on disparaît soi-même », selon l’impérissable mot du Général de Gaulle. Et l’Europe comme la mondialisation ne nous condamnent pas, comme ne cessent de l’ânonner les chiens de garde de la pensée unique, au renoncement et à la dépendance. Au contraire, c’est en affirmant et en s’appuyant sur ce que nous sommes que nous parviendrons, comme tous les pays qui tirent leur épingle du jeu, à surmonter l’incertitude des temps. Nos représentants doivent placer d’urgence au cœur de leur projet le combat pour un dévouement sans faille à l’intérêt public face aux gaspillages, aux dépenses somptuaires et à l’assistanat, et cela passe nécessairement, au préalable, par la reconquête de notre liberté.

Naissance de la France libre

Créé par le 09 sept 2015 | Dans : société

Cet article a été précédemment publié dans la revue L’Histoire. Les propos de Jean-Louis Crémieux-Brilhac sont recueillis par Jean-Pierre Azéma. Rallié à de Gaulle en 1941, Jean-Louis Crémieux-Brilhac est devenu l’historien de la France Libre. Il analyse et raconte ces premiers mois à Londres durant lesquels le Général fonde la résistance extérieure. L’Histoire: Qui est de Gaulle lorsqu’il arrive à Londres le 17 juin? Jean-Louis Crémieux-Brilhac: De Gaulle à cette date est le sous-secrétaire d’État à la Défense nationale du gouvernement Paul Reynaud. Avec Georges Mandel, il a été l’un des représentants les plus énergiques de la résistance aux Allemands, partisan de continuer la guerre à outrance. Le gouvernement britannique tenait à ce que, si le gouvernement de Bordeaux rompait l’alliance, il y ait une présence française auprès de lui dans le camp allié à Londres, capitale de la résistance à Hitler. Y résidaient déjà des dirigeants de tous les pays occupés par l’Allemagne en Europe: Norvège, Belgique, Pays-Bas, Pologne. Le 17 juin, quand Charles de Gaulle arrive à Londres, les dirigeants britanniques espèrent encore, en tout cas le ministre des Affaires étrangères Halifax et le Foreign Office, que Pétain jugera inadmissibles les termes imposés par les Allemands et que la France continuera la lutte. Les Britanniques ménagent le gouvernement français. C’est d’ailleurs Churchill en personne qui finira dans la matinée du 18 juin par imposer la diffusion de l’appel de De Gaulle face à une prudente réserve de tout le cabinet de guerre. Nombreux étaient ceux qui estimaient que de Gaulle étant persona non grata à Vichy, il valait mieux qu’il se taise. L’H.: Pourquoi Churchill soutient-il de Gaulle? J.-L. C.-B.: Churchill, à cette date, espère que des parlementaires français vont atteindre Alger et, soutenus par les proconsuls français dans l’empire, continuer la guerre. S’il choisit de Gaulle, c’est qu’il le connaît bien. Il l’a rencontré à quatre reprises quand il était sous-secrétaire d’État à la Défense, à partir du 5 juin 1940, deux fois à des conseils suprêmes interalliés à Briare et à Tours et deux fois à Londres. Churchill a été très impressionné par de Gaulle. Dans un télégramme confidentiel adressé à Roosevelt, Churchill parle de De Gaulle comme d’un général plein d’allant qui lui donne l’espoir de voir le gouvernement Reynaud, sous son influence, continuer la lutte. Donc, le 17 juin, il l’accueille à bras ouverts à Downing Street comme le premier représentant du gouvernement défunt de la IIIe République, mais en espérant qu’il ne sera pas le seul. L’H.: Le discours du 18 juin a-t-il été improvisé? Ou longuement mûri? J.-L. C.-B.: Il ne fait pas de doute que le discours du 18 juin est le produit d’une très longue maturation qui s’est poursuivie dramatiquement à mesure que les forces allemandes envahissaient la France. Cette réflexion remonte bien avant la guerre. De Gaulle, en 1934, avait publié un livre intitulé Vers l’armée de métier: il y soutenait l’idée que l’avenir militaire était à la guerre de mouvement et non plus à la guerre de tranchées, dépassée du fait de la motorisation ; le moteur bouleversait la stratégie. Par conséquent, l’armée française ne devait plus être seulement une armée défensive axée sur la ligne Maginot, mais devait aussi se constituer une force de frappe à base d’unités motorisées, essentiellement des blindés. Lorsque la guerre a éclaté, de Gaulle a été nommé commandant des chars de l’armée d’Alsace et il a cru bon d’adresser en novembre 1939 un mémorandum intitulé « L’avènement de la force mécanique » au président du Conseil Daladier et aux généraux Gamelin et Georges, commandants en chef des armées, pour leur rappeler que la transformation de l’armée française était urgente. Le général Georges a annoté son mémorandum des mots suivants: « Intéressant mais la reconstruction n’est pas à la hauteur de la critique! » Fin janvier 1940, n’ayant pas de réponse, de Gaulle, esprit rebelle qui ne craignait pas d’affronter la discipline, a pris sur lui d’envoyer ce mémorandum à 80 personnalités politiques pour en appeler de l’autorité du politique sur le militaire. Le 10 mai 1940, quand les Allemands lancent leur offensive à l’Ouest, de Gaulle est chargé d’improviser une quatrième division cuirassée. Il remporte avec elle un succès remarquable à Montcornet dans l’Aisne, le 17 mai, et, à la fin du mois, un succès plus brillant dans la Somme. A cette occasion, il réalise une avance de 14 kilomètres et fait 500 prisonniers sans pour autant parvenir à repousser les Allemands au-delà du fleuve, ni à supprimer leur tête de pont.

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