J’ai déjà fait de nombreuses expériences délirantes dans ma vie, mais l’une d’elles me manquait encore : voler sur un avion de chasse. Je devais réparer cette erreur, ce que j’ai fini par faire samedi dernier. L’aventure a eu lieu à l’aéroclub de Rennes, où je me suis présenté à 10 h. J’avais eu du mal à m’endormir la veille au soir en pensant à ce que j’allais faire. Peu après qu’on m’ait expliqué le fonctionnement de l’appareil ainsi que les procédures de sécurité, j’ai enfin pu enfiler mon uniforme de vol avant de rejoindre le taxiway. C’est là que le Fouga patientait, revenant justement d’un vol. En rejoignant l’appareil, j’ai donc croisé le client précédent, qui semblait un peu pâle. Je lui ai demandé comment cela s’était passé et il m’a répondu qu’il avait subi le voile noir et avait perdu connaissance durant quelques secondes. Pas rassurant ! C’est donc l’estomac noué que j’ai grimpé dans le cockpit et me suis attaché à mon siège. Après toute une série de contrôles, on est parti. Nous avons débuté par un vol très calme, à haute puis à basse altitude. Mais tout cela n’était tout au plus qu’un hors-d’oeuvre pour mettre en appétit. Puis le pilote m’a enfin informé qu’on allait tenter la voltige aérienne. Et là, je me suis pris une claque. On a commencé par un petit huit brésilien. J’ai subitement pesé plusieurs fois mon poids. J’avais la sensation que mes joues tombaient, comme si une main invisible tirait dessus. Le pilote m’a demandé si je voulais continuer : je n’ai pu m’empêcher de sourire, parce qu’à ce moment-là j’étais heureux comme jamais. Durant les brefs moments de relâche entre les enchaînements, j’essayais de retrouver mes repères, mais tout allait de plus en plus vite. Les figures se suivaient à toute allure : breaks, tonneaux, looping, vol sur le dos. Tout y passait. Le pilote me demandait constamment si j’étais encore conscient, et je répondais chaque fois par l’affirmative. Car en dépit des acrobaties qui me secouaient en tout sens, je me sentais bien. Curieusement, c’est sur la route du retour que j’ai fini par me sentir barbouillé. C’est une aventure que je recommande à tous les mordus d’adrénaline, mais attendez-vous à rendre votre dernier repas ! Pour en savoir plus, allez sur le site spécialiste du baptême en avion de chasse.

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