L’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis vont-ils forcer le Qatar à rentrer dans le rang ? C’est loin d’être évident, même s’ils s’en donnent aujourd’hui clairement les moyens. J’ai eu l’occasion de discuter longuement de la crise au Qatar avec quelques collègues, lors d’un séminaire à Hafnir en Islande, et il nous est apparu à tous qu’il était difficile d’établir des pronostics en la matière pour savoir qui s’en sortirait le mieux. Pour rappel, il y a quelques jours, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Yémen, Bahreïn, l’Egypte et les Maldives ont décidé de couper leurs relations avec le Qatar, en vertu de ses liens avec le terrorisme. Ces pays ont tenu à prendre des mesures répressives à l’encontre du petit émirat : le bouclage de leurs frontières maritimes avec Doha, le blocage des vols à destination du Qatar, etc. C’est un événement totalement inédit depuis l’apparition du Conseil de coopération dans les années 1980… Aux dernières nouvelles, cette crise inédite aurait été à l’origine provoquée par des hackers russes. L’objectif de ce piratage était d’encourager des dissensions entre les Etats-Unis et leurs partenaires : le pays héberge l’une des plus grosses bases militaires américaines dans la région. Les autorités du Qatar ont en effet confirmé avoir été la cible de hackers qui avaient diffusé récemment sur le site web de l’agence de presse des propos imputés (à tort) à l’émir qatar. Et le stratagème a fonctionné : Donald Trump a foncé dedans tête baissée et encouragé l’isolement du Qatar par ses voisins. De tels conflits entre les pétromonarchies du Golfe sont, selon l’expression d’un fin connaisseur de la région, « des affaires de famille qui se règlent avant tout en famille ». En espérant que celui-là sera rapidement résolu. Sinon, j’ai trouvé ce séminaire à Hafnir très plaisant ! Je vous mets en lien l’agence qui s’est chargée de l’organisation, si vous voulez en savoir plus sur la destination. A lire sur le site internet de l’Agence Séminaire en Islande.