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Un Serbe en Albanie

Créé par le 02 juil 2015 | Dans : politique

Pour la première fois de l’histoire des deux pays, le premier ministre serbe Aleksandar Vucic se rendra aujourd’hui en visite en Albanie, écrit mercredi le quotidien Kommersant. La normalisation des relations entre ces deux États des Balkans a une importance cruciale pour la stabilité de la région, menacée de nouveau par un conflit armé. La veille de sa visite, Aleksandar Vucic a déclaré qu’il partait à Tirana pour « construire de bonnes relations et surmonter les différends » pour que « la Serbie ne connaisse pas la même situation qu’à Kumanovo en Macédoine », où viennent d’éclater des affrontements armés entre des policiers macédoniens et des rebelles albanais. Il s’agira d’une visite de retour car le premier ministre albanais Edi Rama s’était rendu à Belgrade en novembre 2014 — pour la première fois en 68 ans. Quelques scandales avaient tout de même éclaté à cette occasion: pendant un match de football entre les deux équipes nationales, la veille de la visite, un drone avec le drapeau de la Grande Albanie avait survolé le stade de Belgrade. Puis, lors de leur conférence de presse conjointe, Vucic avait littéralement explosé quand son invité l’avait appelé à reconnaître la réalité du Kosovo indépendant. Un mois avant la visite actuelle, en répondant à la déclaration d’Edi Rama sur l’éventualité d’une unification de l’Albanie et du Kosovo, le premier ministre serbe a promis que cela ne se produirait jamais. Néanmoins, à l’approche de cette visite les deux dirigeants ont confirmé leur disposition à normaliser les relations bilatérales. L’Occident pousse également la Serbie et l’Albanie à la réconciliation. Les deux pays sont candidats à l’adhésion à l’UE et Aleksandar Vucic a affirmé récemment que c’était un « chemin sans retour ». Après sa visite à Tirana, le premier ministre serbe s’envolera vers les USA pour une visite de cinq jours où il s’entretiendra avec le vice-président Joe Biden pour rapporter s’il a trouvé un terrain d’entente avec le premier ministre albanais. De sa réponse dépendront les investissements américains et le soutien politique promis à Belgrade. Le Kosovo est la principale pierre d’achoppement politique dans les relations entre les deux pays. Et les divergences sont de taille: Belgrade continue d’affirmer qu’il ne reconnaîtra jamais l’indépendance du Kosovo, mais le gouvernement serbe comprend que la porte de l’UE sera fermée sans normalisation des relations avec le Kosovo et s’il n’adopte pas une position de plus en plus souple. Du moins, il interagit activement avec les autorités kosovares sous la surveillance de Bruxelles. Récemment, Aleksandar Vucic a annoncé que des amendements seraient apportés à la Constitution serbe pour réduire le nombre de députés. Mais les experts et les politiciens serbes sont persuadés qu’il s’agit seulement d’un prétexte pour rayer du préambule de la Constitution la mention du Kosovo comme partie de la Serbie — ce qui ouvrirait alors la voie à la normalisation totale des relations entre la Serbie et l’Albanie et le chemin de l’UE pour la Serbie.

Londres fera bien un référendum sur son maintien dans l’Europe

Créé par le 02 juil 2015 | Dans : politique

Le gouvernement britannique a annoncé mercredi un projet de loi confirmant l’organisation d’ici à la fin 2017 d’un référendum sur «le maintien ou pas» du Royaume-Uni dans l’Union européenne, illustrant la volonté du premier ministre David Cameron d’avancer au plus vite sur ce dossier. Ce projet de loi a été annoncé devant le Parlement de Westminster par Élisabeth II à l’occasion du traditionnel discours de la reine. Lu par la souveraine, mais rédigé par le gouvernement, il présente le programme législatif pour les cinq années à venir et marque l’ouverture de la session parlementaire. «Une loi sera présentée pour organiser un référendum sur le maintien ou pas (du Royaume-Uni) dans l’Union européenne avant la fin 2017», a-t-elle déclaré devant les parlementaires et les membres du gouvernement Cameron, qui ont écouté le discours debout. Le scrutin pourrait intervenir dès 2016. M. Cameron avait promis pendant sa campagne électorale de mettre en place cette consultation en cas de victoire aux législatives du 7 mai, que son parti a largement remportées face aux travaillistes, permettant aux Tories de conquérir une courte majorité absolue à la Chambre des communes. Élisabeth II, vêtue de sa robe d’apparat et coiffée de sa couronne, a également annoncé que le gouvernement introduirait un texte visant à garantir un gel des impôts sur les ménages jusqu’en 2020. «Une loi sera mise en place (…) pour assurer qu’il n’y aura pas de hausse des taux de l’impôt sur le revenu, de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ni des prélèvements sociaux lors des cinq prochaines années», a dit Sa Majesté. Autre mesure figurant au programme du gouvernement: la dévolution d’une «large gamme de pouvoirs» à l’Écosse. Cette mesure avait été promise en guise de compensation par M. Cameron après la victoire du Non au référendum d’indépendance en septembre. Le programme gouvernemental prévoit également de nouvelles dispositions pour interdire «les organisations extrémistes» impliquées dans la radicalisation de djihadistes, de même qu’un texte controversé qui pourrait contraindre les opérateurs de téléphonie et les fournisseurs d’accès internet à fournir des données personnelles d’utilisateurs. Sur l’Europe, la reine a rappelé que le gouvernement n’organiserait de référendum qu’à l’issue d’une phase de renégociation des conditions d’appartenance du Royaume-Uni au groupe des 28. Le «gouvernement renégociera la relation du Royaume-Uni avec l’Union européenne et poursuivra la réforme de l’Union européenne», a dit la reine qui a prononcé le discours sur un ton monocorde, comme pour mieux souligner sa neutralité. Les détails du projet de loi seront officiellement présentés aux députés jeudi, puis discutés à la Chambre des Communes. Selon la BBC, la question posée aux Britanniques sera du type: «Le Royaume-Uni doit-il rester un membre de l’UE?», une formulation qui place les europhiles dans le camp du Oui. David Cameron, favorable au maintien de son pays dans une union réformée, doit évoquer le sujet en fin de semaine lors de rencontres prévues avec le président français François Hollande à Paris et la chancelière allemande Angela Merkel à Berlin. «Nous avons un mandat du peuple britannique et un programme à mettre en oeuvre», a souligné le premier ministre dans un communiqué. «Nous allons nous mettre à la tâche sans perdre une minute». Ses opposants non plus n’ont pas perdu de temps et des centaines de manifestants étaient attendus près du 10, Downing Street. «Les politiques d’austérité nous font souffrir depuis trop longtemps», a déclaré Sam Fairbairn, un des organisateurs.

Pendant que les USA entrainent les rebelles syriens

Créé par le 16 juin 2015 | Dans : politique

Les États-Unis ont annoncé jeudi avoir commencé à entraîner un petit groupe de rebelles syriens modérés en Jordanie pour lutter contre le groupe État islamique (EI), les responsables américains estimant par ailleurs que le régime de Damas était sur le déclin. «Nous pouvons annoncer aujourd’hui que l’entraînement au combat a commencé pour un groupe de la taille d’une compagnie pour les nouvelles forces syriennes», a déclaré le secrétaire à la Défense Ashton Carter lors d’une conférence de presse. «Ce programme est une partie critique et complexe dans nos efforts pour contrer l’EI. Nous attendons un deuxième groupe qui doit commencer l’entraînement la semaine prochaine», a ajouté M. Carter. En Jordanie, le porte-parole du gouvernement Mohamed al-Momani a confirmé que l’entraînement des rebelles syriens avait bien «commencé depuis plusieurs jours» dans le cadre des «efforts de la Jordanie en complémentarité avec les pays frères et amis, membres de la coalition». La Jordanie avait déjà annoncé en mars qu’elle allait former des combattants de «tribus syriennes» pour combattre l’EI. Environ 90 rebelles modérés syriens ont commencé à suivre cette formation aux compétences militaires de base délivrée par des instructeurs américains, selon Ashton Carter. Ce programme de formation de rebelles modérés doit ensuite être étendu en Turquie, en Arabie saoudite et au Qatar. En annonçant ce programme de formation, les États-Unis avaient évoqué l’objectif de former 5000 combattants par an. Mais les militaires américains se heurtent notamment aux difficultés de sélection des candidats, les États-Unis voulant limiter les risques que ces combattants ne se retournent contre eux. «Nous avons étudié de près ces rebelles que nous allons entraîner dans des installations dont l’emplacement est gardé secret. Nos formateurs sont extrêmement compétents pour ce type d’entraînement», a repris le secrétaire à la Défense. Selon les plus récents chiffres communiqués par le Pentagone, 3750 Syriens s’étaient portés candidats, dont 400 avaient subi avec succès une présélection. Cette première étape devait être complétée ensuite par d’autres vérifications. Le Congrès américain, qui a fortement poussé l’administration Obama à entreprendre ce programme, a voté 500 millions de dollars pour le financer. Les États-Unis avaient annoncé que près de 1000 militaires américains seraient déployés pour ce programme. Pour l’instant, 450 sont arrivés sur place, selon les responsables américains. Le Pentagone a tenu à noter que les États-Unis allaient continuer à surveiller et à soutenir ces rebelles une fois qu’ils seront déployés sur le terrain. «Nous avons en quelque sorte une responsabilité pour protéger ces forces de combat. Leur mission est de lutter contre l’EI, c’est ce que nous attendons d’eux. Mais si les forces du régime (de Damas) s’en prenaient à eux, nous serions en mesure de répliquer», a encore dit Ashton Carter. «Nous n’avons pas encore décidé comment, mais cela pourrait être par le biais d’un soutien aérien. Tout dépend où ils se trouvent, mais nous avons des obligations envers ces gens. Ils se battent pour leur pays», a souligné M. Carter. Certains partenaires de Washington comme la Turquie reprochent aux États-Unis de vouloir diriger l’action des rebelles uniquement contre le groupe État islamique, au détriment du combat contre le régime du président syrien Bachar al-Assad.

Le danger de l’Amérique Centrale

Créé par le 16 juin 2015 | Dans : politique

L’Amérique centrale est restée entre 2007 et 2012 la région affichant le plus fort taux de morts violentes au monde alors même que le Moyen-Orient était déjà ravagé par plusieurs conflits, notamment en Libye et en Syrie, selon un rapport de l’ONU publié vendredi. Ce rapport n’est publié que tous les trois à quatre ans par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et le secrétariat de la Déclaration de Genève sur la violence armée et le développement, une initiative diplomatique. Il recense toutes les morts violentes dans le monde, qu’elles soient liées à des conflits ou pas. Il ressort du rapport que l’Amérique centrale a affiché entre 2007 et 2012 le plus fort taux de morts violentes au monde, soit 33,6 morts violentes pour 100 000 habitants, devant l’Afrique méridionale, les Caraïbes et l’Amérique du Sud. L’Amérique centrale occupait déjà cette triste première position lors du précédent rapport couvrant la période entre 2004 et 2009, avec alors un taux de 29 morts pour 100 000 habitants. Deux pays d’Amérique centrale, le Honduras (90,4 morts pour 100 000 habitants), pays considéré comme le plus dangereux au monde par l’ONU, et le Venezuela (72,2 morts pour 100 000 habitants) sont d’ailleurs respectivement numéro 2 et numéro 3 du classement des pays enregistrant les plus forts taux de violences meurtrières en 2012. Ce classement était toutefois dominé par la Syrie (180,2 morts pour 100 000 habitants en 2012), en proie à de terribles violences depuis mars 2011. Globalement, le rapport montre une diminution continue du nombre moyen annuel de morts violentes : 508 000 entre 2007 et 2012, contre 540 000 entre 2004 et 2007. Si le nombre total de morts violentes par an a diminué (en raison d’une baisse des homicides intentionnels), le nombre de décès directement dus à des conflits a, lui, nettement augmenté, passant de 52 000 morts entre 2004 et 2007 à 70 000 entre 2007 et 2012. Entre 2007 et 2012, des moyennes annuelles de 377 000 homicides volontaires, 42 000 homicides involontaires et 19 000 morts dues à des interventions des autorités sont venues s’ajouter aux 70 000 morts par an directement dues à des conflits. Le rapport montre aussi que les armes à feu sont à l’origine de 44,1 % de toutes les morts violentes. Ce taux est particulièrement élevé en Amérique centrale, aux Caraïbes et en Amérique du Sud. Par ailleurs, en moyenne, entre 2007 et 2012, 16 % des victimes des homicides volontaires commis chaque année dans le monde étaient des femmes, ce qui représente 60 000 décès.

Et si on revenait sur Nemtsov ?

Créé par le 08 avr 2015 | Dans : politique

L’assassinat de Boris Nemtsov, le 27 février, à Moscou, a déclenché une nouvelle frénésie accusatrice en Occident, comme si la responsabilité de Vladimir Poutine ne faisait d’emblée aucun doute. Certains commentateurs ont même assuré que, si Poutine n’en était pas le commanditaire direct, il en était le responsable, par « l’hystérie patriotique entretenue par le pouvoir », par ses idées. Bien sûr… La méthode rappelle étrangement les sinistres “procès de Moscou” de la période communiste. Dans le contexte actuel, cet assassinat est contraire aux intérêts du Kremlin, voire totalement idiot. Poutine avait en effet choisi de se rapprocher de l’Europe, pour ne pas aggraver les sanctions occidentales. Le cessez-le-feu dans l’est de l’Ukraine commençait à s’imposer, imparfait mais réel. L’assassinat de Nemtsov ne peut qu’affaiblir cette stratégie. La cible en valait-elle la peine ? Pas vraiment. Nemtsov n’avait pas une stature qui justifiait son élimination. Le pouvoir l’avait déjà marginalisé, comme tant d’autres opposants. Courageux mais isolé dans une opposition minoritaire et très divisée, ce tribun séduisant attirait plus les médias occidentaux que ses compatriotes. Pour beaucoup de Russes, ses fonctions officielles dans les années 1990 le reliaient aussi aux pires années de la Russie postsoviétique : l’effondrement général du pays. C’est précisément pour restaurer sa puissance que les Russes n’ont cessé d’élire Poutine depuis 2000. Ils lui savent gré d’avoir sorti la Russie de ce marasme. Ils supportent ses mé thodes autoritaires parce qu’ils savent à quoi ils ont échappé. Ils se reconnaissent dans son patriotisme rugueux et approuvent la récupération de la Crimée (condamnée par Nemtsov, applaudie par une partie de l’opposition). Aidée évidemment par la propagande officielle, sa cote de popularité s’est stabilisée au-dessus de 80 % d’opinions favorables. Nemtsov et ses amis condamnaient le “régime Poutine” sans avoir rallié la majorité du peuple. La “grande manifestation” du 1er mars a donné la mesure de leur audience. Ramenés à l’échelle de Paris (2,2 millions d’habitants), les 50 000 à 70 000 manifestants de Moscou (12,2 millions d’habitants) auraient représenté de 9 000 à 12 000 personnes. Le raz-de-marée anti-Poutine annoncé n’a pas eu lieu. Rares sont les correspondants qui l’ont honnêtement reconnu.

Français de souche ?

Créé par le 08 avr 2015 | Dans : politique

Appeler un chat un chat reviendrait ainsi à “mal nommer les choses”. C’est pourtant reconnaître son lent travail d’assimilation à la France. En désignant des Français dont les parents et peut-être même les grands-parents sont eux aussi français comme des “Français de souche”, François Hollande aurait commis une faute grave. L’accusation ne vient pas de l’opposition mais bien de son propre camp et même de l’un de ses anciens ministres. Mlle Aurélie Filippetti n’a pas aimé l’expression, a souhaité le faire savoir et invoqué pour cela les mânes d’Albert Camus. Cette réaction surprend de la part d’une femme de lettres qui n’a jamais hésité à appeler un chat un chat dans ses livres. Expression qu’il conviendrait d’ailleurs de mettre au féminin à la lecture de son oeuvre car l’ancien ministre de la Culture a, semble-t-il, la plume caressante quand il s’agit de décrire les frissons de l’adultère, mais l’oreille chatouilleuse lorsqu’il est question de faire la distinction entre les Français de toujours, ceux que les petits “beurs” appellent, non sans humour, les “Gaulois”, et les Français “issus de l’immigration”. Cette distinction, qui se contente pourtant de dire une réalité démographique et historique, friserait même l’apartheid… Ce qui inquiète dans cette guerre qui est faite en permanence aux mots dans notre pays, c’est le refus de dire la réalité au prétexte qu’elle serait contraire à l’idée que l’on s’en fait, autrement dit à l’idéologie que l’on souhaiterait imposer. Personne ne conteste sérieusement qu’un Français qui vient d’obtenir la nationalité a exactement les mêmes droits qu’un Français dont les ancêtres sont tombés à Gergovie. Sa voix pèse du même poids dans l’urne et il peut à ce titre, qui est par ailleurs le plus précieux, participer directement à la vie de la nation. En revanche, pourquoi vouloir nier que coexistent depuis toujours dans notre pays des “Français de souche” et des Français fraîchement naturalisés, lesquels sont d’ailleurs appelés à devenir à leur tour, et en quelques générations, des “Français de souche” ? Pour les uns la France est une vieille histoire de famille et leurs aïeux ont, dans leur immense majorité, labouré inlassablement cette terre sur laquelle ils sont nés. Pour les autres la France est une histoire personnelle et récente. Rien ne les oppose mais rien ne devrait interdire de les désigner pour ce qu’ils sont. C’est au contraire en niant l’identité des uns et des autres et donc la réalité historique au profit d’une pure construction idéologique que, non content de préparer les conflits de demain, on refuse de reconnaître à la France son lent travail d’assimilation.

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